31 de julio.
vendredi 31 juillet 2009
rencontre, CMLXI
AMISTAD...
En los suburbios de La Habana llaman al amigo
"mi tierra" o "mi sangre"
En Caracas, el amigo es "mi pana" o "mi llave":
"pana", por "panadería", la fuente
del buen pan para las hambres del alma...
Y "llave" por...
- Llave por llave -me dice Mario Benedetti.
Y me cuenta que cuando vivía en Buenos Aires,
en los tiempos del terror, él llevaba
cinco llaves ajenas en su llavero :
cinco llaves, de cinco casas, de cinco amigos :
las llaves que lo salvaron.
jeudi 30 juillet 2009
rencontre, CMLIX
mercredi 29 juillet 2009
rencontre, CMLVIII
Dans un joli jardin surabondant de fleurs,
Embellissant massifs, parterres et bordures,
Musardait un exquis trio de créatures
Ayant de la grâce les brillantes splendeurs.
Telles les Charites, ces beautés étaient soeurs.
Cela s'entrevoyait à leur semblable allure.
De charmants sourires donnaient ample mesure
De la joie éprouvée en ce lieu de douceurs...
mardi 28 juillet 2009
rencontre, CMLV
lundi 27 juillet 2009
dimanche 26 juillet 2009
samedi 25 juillet 2009
rencontre, CMLI
vendredi 24 juillet 2009
rencontre, CML
Quand je pense qu'à peine d'un peu plus loin, la terre n'est rien qu'un très très petit caillou bleu...
(j'en ai mis deux pour qu'elle se sente un peu moins seule au creux de tant de ciel, au milieu de tant de rien qu'elle...)
- Tu sais, ma Demoiselle
de ces petits cailloux bleus, je voudrais être parfois Petite Poucette, pour en semer plein, oui, plein
pour ne pas me perdre en chemin
à défaut d'avoir des ailes
à défaut de te tenir la main
jeudi 23 juillet 2009
mercredi 22 juillet 2009
rencontre, CMXLVIII
O doulce Main, Main belle, Main pollie,
Main qui les cueurs fait lier et deslie,
Main qui le mien a prins sans y toucher,
Main qui embrasse, et semond d'approcher,
Main qui à moy doibt ouvrir, ô Main forte,
Qui fors à moy, à tous ferme la porte.
Main qui souvent en estraignant le doigt
Sans dire mot m'a dict je sçay bien quoy.
***
Main qui la trousse et fleische, sans doubler,
A Cupido seule pourrois oster :
Dy je la main que Cupido feroit
Mouvoir d'amour quand il la toucheroit.
Main qui les cueurs fait lier et deslie,
Main qui le mien a prins sans y toucher,
Main qui embrasse, et semond d'approcher,
Main qui à moy doibt ouvrir, ô Main forte,
Qui fors à moy, à tous ferme la porte.
Main qui souvent en estraignant le doigt
Sans dire mot m'a dict je sçay bien quoy.
***
Main qui la trousse et fleische, sans doubler,
A Cupido seule pourrois oster :
Dy je la main que Cupido feroit
Mouvoir d'amour quand il la toucheroit.
Main qui peult seule et le soir et matin
Laisser la mienne approcher du tétin.
Laisser la mienne approcher du tétin.
mardi 21 juillet 2009
rencontre, CMXLVII
Me recuerdo.
J'étais déjà vieille à l'époque. Pourtant je me souviens très bien : "un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'Humanité..."
Aujourd'hui, c'est rien qu'un étroit océan qu'il me faudrait traverser.
La lune, elle est juste sur l'autre rive.
Et elle m'attend.
"Un petit pas pour la demoiselle,
un bond de géant dans son coeur..."
un bond de géant dans son coeur..."
lundi 20 juillet 2009
rencontre, CMXLVI
Petit matin de juillet. Après l'amour.
Certaines ici me feront la juste remarque que je passe mes nuits et mes jours à faire l'amour.
Eh bien oui. C'est la pure vérité.
Chaque battement de mon coeur est entièrement consacré à cet Amour. Entièrement. Nuit et jour, jour et nuit.
Eh bien oui. C'est la pure vérité.
Chaque battement de mon coeur est entièrement consacré à cet Amour. Entièrement. Nuit et jour, jour et nuit.
Un coeur qui cesse de battre, cela pour moi s'appelle tout simplement
MOURIR.
rencontre, CMXLV
S'ensuient et non s'enfuient, bien sûr. Ces graphies de l'une de mes premières jeunesses retiennent souvent sous leur charme une mélancolie certaine.
Parfois blessante, même.
Oui, à ce point, car tout cela m'enseigne, au fil de ces siècles qui passent et qui, d'une certaine manière, répètent à l'infini de bien semblables passions humaines, combien fugitive est la beauté des corps, et combien nombreux s'y arrêtent pourtant, frêles papillons un instant chatoyants mais que l'éclat de leurs propres petites ailes fascine au point de les brûler.
Si vite, hélas.
Parfois blessante, même.
Oui, à ce point, car tout cela m'enseigne, au fil de ces siècles qui passent et qui, d'une certaine manière, répètent à l'infini de bien semblables passions humaines, combien fugitive est la beauté des corps, et combien nombreux s'y arrêtent pourtant, frêles papillons un instant chatoyants mais que l'éclat de leurs propres petites ailes fascine au point de les brûler.
Si vite, hélas.
dimanche 19 juillet 2009
samedi 18 juillet 2009
vendredi 17 juillet 2009
rencontre, CMXLII
J'aurais voulu savoir manier le burin
Rendre vivant le marbre
Ou l'albâtre fragile
Ou graver finement les médailles d'airain
Je n’aurais pas sculpté Jupiter souverain
Ni Phébus Apollon père du grand Virgile
Ni l’athlète vainqueur aux jeux d’un pied agile
Ni le cheval nerveux qui frémit sous le frein
Non ce que j’aurais fait de l’informe matière
De l’onyx du bronze sombre ou de la pierre
Rendre vivant le marbre
Ou l'albâtre fragile
Ou graver finement les médailles d'airain
Je n’aurais pas sculpté Jupiter souverain
Ni Phébus Apollon père du grand Virgile
Ni l’athlète vainqueur aux jeux d’un pied agile
Ni le cheval nerveux qui frémit sous le frein
Non ce que j’aurais fait de l’informe matière
De l’onyx du bronze sombre ou de la pierre
C’est ton visage clair rayonnant de beauté
C’est ton visage pervers et puéril de femme
Et dans mon œuvre j’aurais mis toute mon âme
Pour l’imposer splendide à l’immortalité
rencontre, CMXL
Parfois, dans l'entre-deux des chiens et des louves, un troublant soir d'été, un soir si suave et plein d'incertitudes, quelque visage aux angles ambigus me frôle, tentant sur mes lèvres rieuses la tiède audace d'un tout-premier baiser...
Mais hélas, voici déjà que le trahit ce fruit si défendu qui gonfle dans son cou,
dans son corps petit Adam que sa voix grave aliène
petit homme à la pomme aux Edens abolis,
petite chair de poule où sourd déjà le poil amer,
petit ventre au sexe trop austère,
au désir déjà dur de ceux que mon coeur fuit
rencontre, CMXXXIX
J'adore la langueur de ta lèvre charnelle
Où persiste le pli des baisers d'autrefois.
Ta démarche ensorcelle,
Et la perversité calme de ta prunelle
A pris au ciel du nord ses bleus traîtres et froid.
Tes cheveux, répandus ainsi qu'une fumée
Clairement vaporeux, presque immatériels
Semblent, Ô bien-aimée,
Recéler les rayons d'une lune embaumée
D'une lune d'hiver dans le cristal des ciels.
Le soir voluptueux a des moiteurs d'alcôve ;
Les astres sont comme des regards sensuels
Dans l'éther d'un gris mauve,
Et je vois s'allonger inquiétant et fauve,
Le lumineux reflet de tes ongles cruels.
Sous ta robe, qui glisse en un frôlement d'aile
Je devine ton corps, les lys ardents des seins,
L'Or blême de l'aisselle,
Les flancs doux et fleuris, les jambes d'Immortelle
Le velouté du ventre et la rondeur des reins.
La terre s'alanguit, énervée, et la brise,
Chaude encore des lits lointains, vient assouplir
La mer enfin soumise...
Voici la nuit d'amour depuis longtemps promise
Dans l'Ombre je te vois divinement pâlir
jeudi 16 juillet 2009
mercredi 15 juillet 2009
rencontre, CMXXXIII
La maison serait pleine de roses et de guêpes.
On y entendrait, l’après-midi, sonner les vêpres ;
et les raisins couleurs de pierre transparente
sembleraient dormir au soleil sous l’ombre lente.
Comme je t’y aimerais ! Je te donne tout mon cœur
qui a vingt-quatre ans, et mon esprit moqueur,
mon orgueil et ma poésie de roses blanches ;
et pourtant je ne te connais pas, tu n’existes pas.
Je sais seulement que, si tu étais vivante,
et si tu étais comme moi au fond de la prairie,
nous nous baiserions en riant sous les abeilles blondes,
près du ruisseau frais, sous les feuilles profondes.
On n’entendrait que la chaleur du soleil.
Tu aurais l’ombre des noisetiers sur ton oreille,
puis nous mêlerions nos bouches, cessant de rire,
pour dire notre amour que l’on ne peut pas dire ;
et je trouverais, sur le rouge de tes lèvres,
le goût des raisins blonds, des roses rouges et des guêpes.
rencontre, CMXXXII
mardi 14 juillet 2009
lundi 13 juillet 2009
dimanche 12 juillet 2009
rencontre, CMXXVI
Un Dimanche à la montagne.
Le même jour qu'à la mer.
Les pieds dans l'eau fraîche, la tête un peu dans les nuages, tout ça me fait penser que le rêve a donc bien cette vertu de nous faire voir le monde tel qu'il est : un univers synchrone et syntope.
Comme hop !.. et encore hop !..
Outre le fait que ça nous fait de jolis mots, ça fait aussi que le soleil a rendez-vous avec la lune, que dans tes bras mes nuits sont blanches, que justement et simultanément, hop !, ta bouche et ma bouche se fondent en un un seul baiser.
rencontre, CMXXV
Tout dépend de la nature de ce rêve, naturellement.
De ce rêve, de tous ces rêves dont on peut s'interroger sur l'essence, en effet, se demander qui les pénètre, au fond, dans le secret de notre sommeil, quel est le nom de ce génial Créateur qui ensemence ainsi son oeuvre aux champs de notre tête, nous ouvre ce monde au regard fertile que l'on devrait sans trêve porter sur lui
- pendant que par une cécité naturelle sans doute nous ne faisons quotidiennement que l'entrevoir, nous ne faisons en quelque sorte qu'y songer seulement, abandonnant si souvent à l'obscur ce qui fait sa lumière,
notre lumière.
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