samedi 31 mars 2007

rencontre, LVIII


Je l'ayme bien pource qu'elle a les yeux
Et les sourcils de couleur toute noire,
Le teint de rose et l'estomac d'yvoire,
L'aleine douce et le ris gracieux.

Je l'ayme bien pour son front spacieux,
Où l'amour tient le siège de sa gloire,
Pour sa faconde et sa riche mémoire
Et son esprit plus qu'autre industrieux.

Je l'ayme bien pour ce qu'elle est humaine,
Pour ce qu'elle est de sçavoir toute pleine,
Et que son coeur d'avarice n'est poingt.




Mais qui me fait l'aymer d'une amour telle
C'est pour autant qu'ell'me tient bien en point
Et que je dors quand je veux avec elle.



jeudi 22 mars 2007

rencontre, LVII


Car il s'agit de le saisir, le jour






Avant que de sa plus belle bouche

Il ne s'empare à jamais de ta langue


mercredi 21 mars 2007

rencontre, LVI

Printemps.

Jour de ton premier baiser de






L'Hôtel de Ville.


mercredi 14 mars 2007

rencontre, LV


Pas un seul bruit d'insecte ou d'abeille en maraude,
Tout dort sous les grands bois accablés de soleil
Où le feuillage épais tamise un jour pareil
Au velours sombre et doux des mousses d'émeraude.



Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôde
Et, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,
De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeil
Qui s'allonge et se croise à travers l'ombre chaude.


Vers la gaze de feu que trament les rayons,
Vole le frêle essaim des riches papillons
Qu'enivrent la lumière et le parfum des sèves ;


Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,
Et dans les mailles d'or de ce filet subtil,



Chasseur harmonieux, j'emprisonne mes rêves.



jeudi 1 mars 2007

rencontre, LIV


Parfois l'une reste de pierre,






l'autre pas