mardi 7 juillet 2009

rencontre, CMXV



Ces deux yeux bruns, deux flambeaux de ma vie,
Dessus les miens respandant leur clarté,
Ont esclave ma jeune liberté,
Pour la damner en prison asservie.






Par ces yeux bruns ma raison fut ravie,
Et quelque part qu'Amour m'ait arresté,
Je ne sceu voir ailleurs autre beauté,
Tant ils sont seuls mon bien et mon envie.



D'autre esperon mon maistre ne me point,
Autres pensers en moy ne logent point,
D'un autre feu ma Muse ne s'enflame :



Ma main ne sçait cultiver autre nom,
Et mon papier ne s'esmaille, sinon
De leurs beautez que je sens dedans l'ame.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

MERCI , MERCI Apolline.
Merci d'aimer ce que j'aime..
Merci de me faire aimer ce que vous aimez...
Lau