jeudi 30 avril 2009

rencontre, DCCCXXIX



Je ne laisserai pas se faner les pervenches

Sans aller écouter ce qu'on dit sous les branches
Et sans guetter, parmi les rameaux infinis,
La conversation des feuilles et des nids.







Il n'est qu'un dieu, l'amour ; avril est son prophète.
Je me supposerai convive de la fête
Que le pinson chanteur donne au pluvier doré ;
Je fuirai de la ville, et je m'envolerai
- Car l'âme du poète est une vagabonde -
Dans les ravins où mai plein de roses abonde.
Là, les papillons blancs et les papillons bleus,
Ainsi que le divin se mêle au fabuleux,
Vont et viennent, croisant leurs essors gais et lestes,
Si bien qu'on les prendrait pour des lueurs célestes.
Là, jasent les oiseaux, se cherchant, s'évitant ;
Là, Margot vient quand c'est Glycère qu'on attend ;
L'idéal démasqué montre ses pieds d'argile ;
On trouve Rabelais où l'on cherchait Virgile.
Ô jeunesse ! ô seins nus des femmes dans les bois !
Oh ! quelle vaste idylle et que de sombres voix !
Comme tout le hallier, plein d'invisibles mondes,
Rit dans le clair-obscur des églogues profondes !
J'aime la vision de ces réalités ;
La vie aux yeux sereins luit de tous les côtés ;
La chanson des forêts est d'une douceur telle
Que, si Phébus l'entend quand, rêveur, il dételle
Ses chevaux las souvent au point de haleter,
Il s'arrête, et fait signe aux Muses d'écouter.




rencontre, DCCCXXVIII



Pleurant amèrement mon douloureux servage
Qui tient mon corps mal sain, mon esprit en souci,
Le coeur comblé d'amer, le visage transi,
Cachant l'ombre de vie en une morte image,





Je cherche vainement qui l'esprit me soulage ;
Le médecin du corps, j'éprouve vain aussi,
D'un front saturnien, d'un renfrogné sourcil,
Je trouve tout ami en amitié volage.


Voyant donc mes malheurs croître en infinité,
N'éprouvant rien qu'ennui, peine et adversité,
Un céleste désir élève ma pensée,


Disant, il ne faut plus en la poudre gésir,
Il faut chercher au ciel le bienheureux plaisir.
« N'espère pas salut en une nef cassée. »



mercredi 29 avril 2009

rencontre, DCCCXXVII



"Prendre son pied" dis-tu ?







Moi je préfère







PRENDRE TON COEUR




rencontre, DCCCXXVI



Mais comment pourrais-tu échapper
et rejoindre l'espace où la rose t'attend
le jardin des délices
les caravanes rumoreuses du soleil levant ?
Comment gazelle qui me déchires ?
Je t'offre un lieu bien pauvre et clos
toi tu connais au désert des musiques sans fin
et voudrais que le vent les entende
que le vent les entende et il les porterait
nourrir d'autres musiques au loin
répondre aux soifs qui nous sèchent les lèvres.
Comment te délivrer tu me brûles gazelle





et tu le sais pour toi je meurs d'amour



rencontre, DCCCXXV


Je t’aime d’être faible et câline en mes bras
Et de chercher le sûr refuge de mes bras
Ainsi qu’un berceau tiède où tu reposeras.




Je t’aime d’être rousse et pareille à l’automne,
Frêle image de la Déesse de l’automne
Que le soleil couchant illumine et couronne.

Je t’aime d’être lente et de marcher sans bruit
Et de parler très bas et de haïr le bruit,
Comme l’on fait dans la présence de la nuit.

Et je t’aime surtout d’être pâle et mourante,
Et de gémir avec des sanglots de mourante,
Dans le cruel plaisir qui s’acharne et tourmente.

Je t’aime d’être, ô sœur des reines de jadis,
Exilée au milieu des splendeurs de jadis,
Plus blanche qu’un reflet de lune sur un lys...

Je t’aime de ne point t’émouvoir, lorsque blême
Et tremblante je ne puis cacher mon front blême,
Ô toi qui ne sauras jamais combien je t’aime !




mardi 28 avril 2009

rencontre, DCCCXXIV



Bon.



Un jour, il faudra quand même se décider à regarder la


vérité







en face.


Encore que ce ne soit pas toujours très








facile.






lundi 27 avril 2009

rencontre, DCCCXXIII



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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dimanche 26 avril 2009

rencontre, DCCCXXII



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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samedi 25 avril 2009

rencontre, DCCCXXI



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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vendredi 24 avril 2009

rencontre, DCCCXX



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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jeudi 23 avril 2009

rencontre, DCCCXIX



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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mercredi 22 avril 2009

rencontre, DCCCXVIII



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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mardi 21 avril 2009

rencontre, DCCCXVII




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lundi 20 avril 2009

rencontre, DCCCXVI




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dimanche 19 avril 2009

rencontre, DCCCXV




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samedi 18 avril 2009

rencontre, DCCCXIV




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vendredi 17 avril 2009

rencontre, DCCCXIII




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jeudi 16 avril 2009

rencontre, DCCCXII




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mercredi 15 avril 2009

rencontre, DCCCXI




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mardi 14 avril 2009

rencontre, DCCCX




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lundi 13 avril 2009

rencontre, DCCCIX




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dimanche 12 avril 2009

rencontre, DCCCVIII




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samedi 11 avril 2009

rencontre, DCCCVII




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vendredi 10 avril 2009

rencontre, DCCCVI




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jeudi 9 avril 2009

rencontre, DCCCV




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mercredi 8 avril 2009

rencontre, DCCCIV



rencontres en dos mineurs et majeurs,

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mardi 7 avril 2009

rencontre, DCCCIII




Hay besos que pronuncian por sí solos
la sentencia de amor condenatoria,
hay besos que se dan con la mirada
hay besos que se dan con la memoria.







Hay besos silenciosos, besos nobles
hay besos enigmáticos, sinceros
hay besos que se dan sólo las almas
hay besos por prohibidos, verdaderos.

Hay besos que calcinan y que hieren,
hay besos que arrebatan los sentidos,
hay besos misteriosos que han dejado
mil sueños errantes y perdidos.

Hay besos problemáticos que encierran
una clave que nadie ha descifrado,
hay besos que engendran la tragedia
cuantas rosas en broche han deshojado.

Hay besos perfumados, besos tibios
que palpitan en íntimos anhelos,
hay besos que en los labios dejan huellas
como un campo de sol entre dos hielos.

Hay besos que parecen azucenas
por sublimes, ingenuos y por puros,
hay besos traicioneros y cobardes,
hay besos maldecidos y perjuros.

Judas besa a Jesús y deja impresa
en su rostro de Dios, la felonía,
mientras la Magdalena con sus besos
fortifica piadosa su agonía.

Desde entonces en los besos palpita
el amor, la traición y los dolores,
en las bodas humanas se parecen
a la brisa que juega con las flores.

Hay besos que producen desvaríos
de amorosa pasión ardiente y loca,
tú los conoces bien son besos míos
inventados por mí, para tu boca.

Besos de llama que en rastro impreso
llevan los surcos de un amor vedado,
besos de tempestad, salvajes besos
que solo nuestros labios han probado.

¿Te acuerdas del primero...? Indefinible ;
cubrió tu faz de cárdenos sonrojos
y en los espasmos de emoción terrible,
llenaron sé de lágrimas tus ojos.

¿Te acuerdas que una tarde en loco exceso
te vi celoso imaginando agravios,
te suspendí en mis brazos... vibró un beso,
y qué viste después...? Sangre en mis labios.








Yo te enseñe a besar : los besos fríos
son de impasible corazón de roca,
yo te enseñé a besar con besos míos
inventados por mí, para tu boca.




lundi 6 avril 2009

rencontre, DCCCII



J'ai cette pensée parfois que mon âme est légère.

Si légère qu'un rien de vent lui a un jour fait traverser

des océans.

Mais plus vaste encore que les mers,

bien plus salés bien plus amers, souvent :



les corps.







C'est pour ça qu'une vie n'y suffit pas.




dimanche 5 avril 2009

rencontre, DCCCI



O Dame souveraine, O Vierge entre les vierges,
Pudique aux bras croisés chastement sur les seins,
Triomphante aux cheveux glorieusement ceints
Vers qui montent l'encens et le frisson des cierges !






Puisque tant, les doigts joints et les genoux ployants,
Viennent pleurer leur mal aux plis de votre robe,
Moi je ne serai pas qui raille et se dérobe,
Je lèverai vers vous mes regards incroyants,


Afin de vous prier, ô refuge des âmes,
O source ! aube ! vesprée et mystère des nuits,
- Pour que Dieu veille mieux le sexe dont je suis -
D'avoir des oraisons spéciales aux femmes.


O Dame !regardez tout ce monde si cher,
Cette féminité dont vous fîtes partie
Et voyez son enfance honteuse et pervertie
Déjà frôlée aux sens et pêchant en sa chair ;


O Dame ! regardez la prime adolescence,
Les vierges aux pensers troubles, aux cils menteurs,
Chastement abaissés sur de fausses pudeurs,
Et qui savent déjà la presque jouissance ;


O Dame ! regardez celle qui tournent mal
Les épouses en qui la chair ne peut se taire,
Qui trahissent sans honte et pour qui l'adultère
Finit par n'être plus qu'un passe-temps normal ;


O Dame ! regardez ces reines captieuses
Qui dans leurs manteaux d'or emportent les raisons,
Les courtisanes dont absorbent les poisons
Tous ceux qu'ont prix aux nerfs leurs lèvres vicieuses ;


O Dame ! regardez au fond des lupanars
Ces rebuts de pavé dites filles de joie
Marchandant au passant que le hasard envoie
Leur peau triste et fanée où luisent tous les fards ;


O Dame ! regardez enfin ces raffinées,
Celles qui vont fuyant les baisers masculins
Pour entre elles unir par des gestes câlins,
Leurs féminines chairs de l'homme détournées...


Regardez ! Et qu'un peu de votre chasteté
Tombe de front étoilé de couronnes
Sur ce monde d'enfants, de femmes, de matrones
Qui vivent dans le mal et l'impureté !


O Dame souveraine, O Vierge entre les vierges,
Pudique aux bras croisés chastement sur les seins,
Triomphante aux cheveux glorieusement ceints
Vers qui montent l'encens et le frisson des cierges !




samedi 4 avril 2009

rencontre, DCCC




La possibilité d'une île.









La possibilité d'une île. Cela ferait un titre pour une façon de roman ou bien pour un très long poème en voyage tout au long de ce monde, un poème où l'on se serait fixé un rendez-vous : non à son terme, ce qui serait fort triste au fond, mais plutôt une sorte de rendez-vous intermédiaire, alors que l'on serait toujours en route, en route pour longtemps.

Ce serait le soir, le soleil se coucherait : je serais vêtue d'une robe légère, sous ce mince tissu mon coeur battrait à l'attente du moment de notre rencontre et, plus tard encore, à la pensée de notre premier baiser.




vendredi 3 avril 2009

rencontre, DCCXCIX



Oui c'est bien toi que je regarde

toi qui as su me trouver






Me trouver pour de bon en seras-tu jamais sûre ? Fenêtres après fenêtres quoi dont franchissons-nous si derrière ce n'est un peu le ciel ?




jeudi 2 avril 2009

rencontre, DCCXCVIII



Je me souviens il y a très longtemps
notre jardin s'éveillait au printemps


Je regardais, assise à la fenêtre
ce coin du monde où la vie allait naître


Le ciel penchait son visage étonné
sur l'eau du puits par les anges cerné


La terre était comme une jeune fille
comme un oiseau qui frappe sa coquille


Et je sentais à l'ombre de mon sang






sourdre un appel de plus en plus pressant



mercredi 1 avril 2009

rencontre, DCCXCVII



Ma plus belle boisson d'avril



OH


ARDENTE


ALCOOL DE TON CORPS










au creux du vers de mes deux lèvres