dimanche 30 novembre 2008
samedi 29 novembre 2008
vendredi 28 novembre 2008
rencontre, DCXXXVI
je suis ta femme aube, tu me dis
je suis ta femme aurore, tu me dis
je suis ta femme jour, tu me dis
je suis ta femme éclat, tu me dis
je suis ta femme feu, tu me dis
je suis ta femme soleil, tu me dis
je suis ta femme ciel, tu me dis
et aussi :
je suis ta femme centre, tu me dis
je suis ta femme ventre, tu me dis
je suis ta femme ceinte, tu me dis
je suis ta femme accouchant, tu me dis
je suis ta femme à l'enfant, tu me dis
je suis ta femme sein, tu me dis
je suis ta femme lait, tu me dis
et aussi :
je suis ta femme qui te nourris, tu me dis
je suis ta femme qui t'embrasse, tu me dis
je suis ta femme qui te berce, tu me dis
je suis ta femme qui te caresse, tu me dis
je suis ta femme qui te protège, tu me dis
je suis ta femme qui t'enseigne, tu me dis
je suis ta femme qui te grandis, tu me dis
- je suis ta femme qui le sais, je te dis
et aussi :
tu es ma femme Amour dans le plus clair de mon lit
jeudi 27 novembre 2008
mercredi 26 novembre 2008
mardi 25 novembre 2008
lundi 24 novembre 2008
dimanche 23 novembre 2008
rencontre, DCXXXI
samedi 22 novembre 2008
rencontre, DCXXX
on dit pourtant bien parfois qu'il existe
un paradis comme dans les romans
oui qu'il
existe un paradis
mais que
c'est un secret...
rencontre, DCXIX
Tu fuis
Tu suis
D'autres croyances
D'autres qui chantent
Bien mieux que nous
Bien sûr
Tu fais
Ce que tu crois
De bon pour toi
Tu bois
Bien sûr
A des mots sans tristesse
Tu as
D'autres ivresses
Et c'est ton droit
Les jours ils sont si durs
Parfois
Toi
Tu les voudrais en doux
Tu les voudrais en soie
Alors
Tu fais ce que tu crois
de bon pour toi
Alors, oui
Tu fuis
Tu suis
D'autres croyances
D'autres qui dansent
Bien mieux que nous
Et c'est ton droit
Et c'est ton droit
Parce que c'est nous
Parce que c'est Toi
vendredi 21 novembre 2008
rencontre, DCXXVII
Tu l'as cherché ce monde à l'abri du monde, et bien sûr tu ne l'as pas trouvé.
Cette sorte de paradis-quelque-part, cette grande muraille céleste qui se serait comme ça pour toi dressée devant ce que le vent a de souffle bien sûr, et la mer de saumâtre bien sûr, et le sable de piquant bien sûr, et le soleil de brûlant tout autant, et même les yeux de larmes et les baisers de dents, et bien sûr que pour cela même tu ne l'as pas trouvé...
Cette sorte de paradis-quelque-part, cette grande muraille céleste qui se serait comme ça pour toi dressée devant ce que le vent a de souffle bien sûr, et la mer de saumâtre bien sûr, et le sable de piquant bien sûr, et le soleil de brûlant tout autant, et même les yeux de larmes et les baisers de dents, et bien sûr que pour cela même tu ne l'as pas trouvé...
Alors, c'est là que tu as commencé à nous imaginer.
Car quelque chose en toi disait que nous pouvions exister.
Alors c'est là que tu as commencé à nous chercher : bien sûr un peu affolée parfois de la puissance grandissante de ton appel, bien sûr un peu grisée de te sentir capable de tout cela.
Mais au fond de toi tu savais bien que tu en étais capable, parce que tu étais toi-même tout cela.
C'est là que pour de bon tu nous a appelées.
Tout en toi à présent faisait voix pour nous le crier.
Et tu nous a trouvées : à l'éclat d'une âme pure toujours sait répondre l'éclat de l'étoile qui la voit.
Car quelque chose en toi disait que nous pouvions exister.
Alors c'est là que tu as commencé à nous chercher : bien sûr un peu affolée parfois de la puissance grandissante de ton appel, bien sûr un peu grisée de te sentir capable de tout cela.
Mais au fond de toi tu savais bien que tu en étais capable, parce que tu étais toi-même tout cela.
C'est là que pour de bon tu nous a appelées.
Tout en toi à présent faisait voix pour nous le crier.
Et tu nous a trouvées : à l'éclat d'une âme pure toujours sait répondre l'éclat de l'étoile qui la voit.
Mais, bien sûr, le vertige de la lumière et la caresse de l'ombre...
Petite encore, trop petite, belle de tes seules ailes repliées, de tes ailes qui n'ont pas osé.
Qui à l'ultime instant ne se sont pas déployées.
Vertige de la lumière et paresse des ombres.
Et tu t'es donc contentée de rêver : et tant pis pour cette part si pressante de l'étoile déjà dans le creux de ton ventre, pour cette part murmurante et chaude jusqu'à son plus intime, pour cette chose de l'étoile un peu folle et encore sans nom mais que ton Coeur, lui, savait déjà si bien nommer et qui ne demandait qu'à naître, pourtant, qui ne demandait à te mettre, toi, toi toute entière, toi à nu et Toi enfin lumineuse, au monde.
Un Monde qui ne serait plus à l'abri du monde,Petite encore, trop petite, belle de tes seules ailes repliées, de tes ailes qui n'ont pas osé.
Qui à l'ultime instant ne se sont pas déployées.
Vertige de la lumière et paresse des ombres.
Et tu t'es donc contentée de rêver : et tant pis pour cette part si pressante de l'étoile déjà dans le creux de ton ventre, pour cette part murmurante et chaude jusqu'à son plus intime, pour cette chose de l'étoile un peu folle et encore sans nom mais que ton Coeur, lui, savait déjà si bien nommer et qui ne demandait qu'à naître, pourtant, qui ne demandait à te mettre, toi, toi toute entière, toi à nu et Toi enfin lumineuse, au monde.
mais un Monde
qui l'embraserait
jeudi 20 novembre 2008
mercredi 19 novembre 2008
rencontre, DCXXIV
Mais au fond pouvions-nous, telles que la Déesse nous avait crées, et puis mises en ce monde, nous, Soeurs-Apollines, échapper toutes deux à cette absence d'issue à laquelle nous condamnait cette étrange promenade, cette course plutôt, cette course dévorante et sans cesse renouvelée parmi celles que l'on nommait pourtant nos semblables ?
Non que physiquement, intimement, nous leur fussions différentes -et notre peau à elles frottée, et notre sueur à les aimer, et la salive de nos baisers le rappelaient à chaque et chaque nuit suffisamment- : mais les humeurs de nos corps doubles ne se satisfaisaient finalement guère à leur étreinte, et même au plaisir que nous aimions leur accorder si généreusement, malgré la joie que nous éprouvions à sentir ensemble et comme de l'intérieur leur propre jouissance : à cette ivresse qu'elles avaient toujours à nous approcher, à cet abandon rapide du corps et de l'âme qui les saisissait à peine avions-nous posé sur elles l'effleurement d'un doigt, d'un mot même à leur oreille... Et puis bien sûr tout ce qui s'ensuivait.
Mais aussi généreuses de nos sens et de notre antique savoir de courtisanes divines étions-nous, aussi humaines étions-nous façonnées, et si belles, nous percevions trop bien, cependant, rencontre après rencontre, étreinte après étreinte, l'invisible et définitif écart qui nous séparait d'elles : de sorte que mues de notre seule raison d'être ici, et blessées ainsi de chaque blessure qu'il nous fallait malgré nous leur infliger, nous commençâmes peu à peu à nous retirer : nos doigts ne rencontrèrent plus bientôt que le clavier de leurs machines familières, notre peau fut le verre de leurs écrans ; quant à nos baisers, voilà longtemps qu'ils n'avaient plus que le sel de leurs syllabes, que la langue de leurs langues...
Or, et comme par un curieux retour des choses, ce fut le Ciel qui à ce prix sembla se réouvrir. Abandonnant peu à peu cette sorte de marche forcée du corps, sa robe lumineuse de désirs, son ventre d'illuminations si doucereuses, voilà que le souffle de nos coeurs ouvrait à nouveau des profondeurs longtemps perdues : nous semblions nous retrouver enfin, nous réunir pour de bon, retrouver cette ancienne unicité de nos deux êtres si longtemps interdite par le commerce d'une trop longue multitude...
Amantes sans limites d'une Beauté de toute manière inaccessible par son incommensurable essence, nous en avions en quelque sorte dévoré des fragments, au lieu de nous nourrir de sa totalité ; nous nous étions égarées parmi des détails qui nous avaient fait perdre l'entièreté de son horizon, nous nous étions lentement attachées, enchaînées à cette chaleur de la chair qui nous avait peu à peu bercées de sommeil et nous l'avait presque fait oublier, cette Soleille unique, cette brûlure si maternelle qui seule pouvait nous donner sens, et seule justifier le véritable éclat de ce qui pourtant battait et bat encore si fort en nous, et qui porte je crois le nom
d'Amour.
mardi 18 novembre 2008
lundi 17 novembre 2008
rencontre, DCXXI
dimanche 16 novembre 2008
rencontre, DCXVIII
Chute des reins, chute du rêve enfantin d'être sage,
Fesses, trône adoré de l'impudeur,
Fesses, dont la blancheur divinise encor la rondeur,
Triomphe de la chair mieux que celui par le visage !
Seins, double mont d'azur et de lait aux deux cimes brunes,
Commandant quel vallon, quel bois sacré!
Seins, dont les bouts charmants sont un fruit vivant, savouré
Par la langue et la bouche ivres de ces bonnes fortunes !
Commandant quel vallon, quel bois sacré!
Seins, dont les bouts charmants sont un fruit vivant, savouré
Par la langue et la bouche ivres de ces bonnes fortunes !
Fesses, et leur ravin mignard d'ombre rose un peu sombre
Où rôde le désir devenu fou,
Chers oreillers, coussin au pli profond pour la face ou
Le sexe, et frais repos des mains après ces tours sans nombres !
Seins, fins régals aussi des mains qu'ils gorgent de délices,
Seins lourds, puissants, un brin fiers et moqueurs,
Dandinés, balancés, et, se sentant forts et vainqueurs,
Vers nos prosternements comme regardant en coulisse !
Seins lourds, puissants, un brin fiers et moqueurs,
Dandinés, balancés, et, se sentant forts et vainqueurs,
Vers nos prosternements comme regardant en coulisse !
Fesses, les grandes sœurs des seins vraiment, mais plus nature,
Plus bonhomme, sourieuses aussi,
Mais sans malices trop et qui s'abstiennent du souci
De dominer, étant belles pour toute dictature!
Mais quoi ? Vous quatre, bons tyrans, despotes doux et justes,
Vous impériales et vous princiers,
Qui courbez le vulgaire et sacrez vos initiés,
Gloire et louange à vous, Seins très saints, Fesses très augustes !
Vous impériales et vous princiers,
Qui courbez le vulgaire et sacrez vos initiés,
Gloire et louange à vous, Seins très saints, Fesses très augustes !
rencontre, DCXVII
samedi 15 novembre 2008
vendredi 14 novembre 2008
jeudi 13 novembre 2008
mercredi 12 novembre 2008
rencontre, DCVIII
Red
Red the agony of closed eyes the water glides on my arm on my back on my loins indecent fall hush !
We descend to the underworld
Red like the bleeding lotus of my fettered & offered
HEART
Myriads of petals are tearing themselves with the languor of poetry
Eat my skin !
Adore my words !
Again !
Write in me !
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