Si tu m'appartenais (faisons ce rêve étrange !),
samedi 30 juillet 2011
rencontre, MDCCLII
Si tu m'appartenais (faisons ce rêve étrange !),
vendredi 29 juillet 2011
jeudi 28 juillet 2011
mercredi 27 juillet 2011
mardi 26 juillet 2011
lundi 25 juillet 2011
dimanche 24 juillet 2011
rencontre, MDCCXLVI
Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde,
Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix,
L'harmonie et le songe et la douleur profonde
Frémissent longuement sur le bout de mes doigts.
Je comprends mieux, en les frôlant, les choses belles,
Je partage leur vie intense en les touchant,
C'est alors que je sais ce qu'elles ont en elles
De noble, de très doux et de pareil au chant.
Car mes doigts ont connu la chair des poteries
La chair lisse du marbre aux féminins contours
Que la main qui les sait modeler a meurtries,
Et celle de la perle et celle du velours.
Ils ont connu la vie intime des fourrures,
Toison chaude et superbe où je plonge les mains !
Ils ont connu l'ardent secret des chevelures
Où se sont effeuillés des milliers de jasmins.
Et, pareils à ceux-là qui viennent des voyages.
Mes doigts ont parcouru d'infinis horizons,
Ils ont éclairé, mieux que mes yeux, des visages
Et m'ont prophétisé d'obscures trahisons.
Ils ont connu la peau subtile de la femme,
Et ses frissons cruels et ses parfums sournois...
Chair des choses ! J'ai cru parfois étreindre une âme
Avec le frôlement prolongé de mes doigts...
lundi 11 juillet 2011
dimanche 10 juillet 2011
samedi 9 juillet 2011
vendredi 8 juillet 2011
jeudi 7 juillet 2011
mercredi 6 juillet 2011
mardi 5 juillet 2011
rencontre, MDCCXXVII
S'una fede amorosa, un cor non finto,
un languir dolce, un desïar cortese ;
s'oneste voglie in gentil foco accese,
un lungo error in cieco laberinto ;
se ne la fronte ogni penser depinto,
od in voci interrotte a pena intese,
or da paura, or da vergogna offese ;
s'un pallor di vïola et d'amor tinto ;
s'aver altrui piú caro che se stesso ;
se sospirare et lagrimar mai sempre,
pascendosi di duol, d'ira et d'affanno,
s'arder da lunge et agghiacciar da presso
son le cagion ch'amando i' mi distempre,
lundi 4 juillet 2011
dimanche 3 juillet 2011
rencontre, MDCCXXV
Viens, les heures d'amour sont furtives et rares...
Le jardin matinal est plein d'oiseaux bizarres.
Chère, je te convoie à ce royal festin.
Je ne veux pas jouir seule de ce matin.
L'aube heurte le ciel comme une porte close.
Viens boire la rosée au coeur blond de la rose.
Bois la rosée ainsi qu'une fraîche liqueur.
Mon coeur est une rose et je t'offre mon coeur.
L'aube a des tons de nacre et des reflets de perle.
La joie est simple et rien n'est aussi beau qu'un merle.
Savourons cette ardeur un peu triste et pleurons
De sentir la clarté première sur nos fronts.
Viens, ma très chère... A l'est le ciel fardé chatoie,
L'herbe est douce aux pieds nus comme un tapis
de soie.
Sans nous préoccuper de l'hostile destin.
Rendons grâce au ciel clément pour ce matin.