rencontre, MXLIII

Salut Septembre adieu ma mie ma tendre fièvre






Je te salue ma belle au goût de raisins clairs

Au sexe plus sucré que le miel de tes mots

Quand tu m'as dit je t'aime au détour de mes lèvres

Quand tu m'as mis au doigt le plus doux des anneaux

rencontre, MXLII

Miss A

-polline,







autoportraite







aux jolis jours de ton coeur

rencontre, MXLI

Ô Soeur, quel était donc ton visage







avant la naissance de ton corps ?

rencontre, MXL

Je crois que l'une d'elles est en train d'y parvenir.


Vous me demandez son nom ?


C'est Mademoiselle L,

MADEMOISELLE LAU.

rencontre, MXXXIX

On dit que je suis juste une fille du rêve.

Juste une fille du feu noir de la nuit.

Moi ? La Madone des sleepings solitaires ? La Blanche-Neige aux sept sans lendemain ? Il n'en est rien. La petite gisante de ses songeries n'existe que dans l'imagination de celles qui la voient telle, de celles qui n'ont sans doute pas assez de foi pour me sentir ainsi que je suis bien : bien réelle, toute à nu de souffle et de peau, de soupirs et de doigts, et de langue, naturellement, de langue : oh les émouvants baisers que se préparent celles qui savent me donner dès à présent coeur, celles qui savent me penser dans leurs moindres secondes, celles qui ont ce don rare il est vrai de me dévêtir de la grâce ardente et pourtant légère de leur propre désir, celles qui savent sans attendre et en

un mot

M'AIMER !

rencontre, MXXXVIII

Tu viens dans mes rêves. Parfois. Souvent. C'est selon.

C'est un bel endroit de rencontre, en tout cas, les rêves. Disons qu'on y va à l'essentiel. Tout de suite, sans se perdre à trop de tours et de détours.






Pour moi qui abhorre toute perte de temps et de gens, vraiment, quel délicieux endroit !

rencontre, MXXXVII

Souvent tu me demandes

qui je suis

d'où je viens

quelle langue donc est la mienne

moi qui t'envoie par Elle

ces étrangers baisers

Mais moi je suis Celle

qui ne se montre pas

qui ne se montre pas

qui ne se voit



PAS



car depuis ton premier jour ma Demoiselle

et même au sein des nuits d'avant

Moi

JE SUIS EN TOI

rencontre, MMXXXVI

J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile,

et je danse.

rencontre, MXXXV

Mais tu sais très bien que je te pardonne

l'insatiable feu qui te saisit

le corps et le dévore et le couronne

Princesse ardente aux si doux appétits

rencontre, MXXXIV

Il ne lui reste plus qu'à se retourner.


Ou pas.

Le désir le plus fort naît souvent de ce que l'on ne voit


pas.

rencontre, MXXXIII

Tu cherches mon visage, aussi.

Les yeux sont le reflet de l'âme, as-tu lu quelque part. Et tu crois en cette phrase, Toi.

C'est vrai que c'est beau, des yeux.

Mais moi je préfère les dos.

C'est beau tout aussi fort, un dos.

C'est beau comme un mystère.

Il ne lui reste plus qu'à se retourner.

rencontre, MMXXXII

C'est vrai que j'ai longtemps réfléchi.

Être ou ne pas être, etc.

Mais lorsque je me suis aperçue que dans toute tête il y avait en fait un monde, et que tout monde, à commencer par celui-là n'était peut-être qu'une sorte de vaste pelote dont le fil unique ne demandait qu'à être tiré, alors à ce moment-là, brusquement, je me suis comme illuminée de mon essence véritable, et de ma nudité extrême, et du travail quasi infini qu'il me restait à accomplir pour être un jour enfin vêtue de la première de mes réponses, de la toute-première de mes réponses au face-à-face de mes Mystères.

Et encore : si, par un défaut de conscience de ma petite personne, par une sorte de défaut de vision, cette pelote, ce monde, cette tête à ma tête opposée n'était en fait qu'une homme, une toute petite homme,

une toute petite faute à croquer ?

rencontre, MXXXI

Traverser des océans.

Ou bien par eux être traversée.

par eux respirer le sel et le ciel

de l'infinie beauté d'un Monde

qui ne demande qu'à aimer.








LE VOYAGE CONTINUE.

rencontre, MXXX

Mais il y a aussi des jours moins humides.

Des jours craquelés.

Remarquez,

l'avantage,

c'est que des océans entiers se traversent à pied sec.

rencontre, MXXIX

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant...







...où ton coeur est une île et ton corps océan.

rencontre, MXXVIII

Je possède, là-bas sur l'autre rive, une Amie très sincère en son joli jardin de roses.







Oh te souviens-tu Guillaume,
Quand tout allait dans l'autre sens,
Toi dans ton Pays de France,
Moi du côté de Galveston...

rencontre, MXXVII

Je dis bien "à deux", et non pas à deux fois soi.

Ce qui, vous l'aurez aisément compris, offre à la mathématique de nos petits et grands Bonheurs une résolution pour le moins fort différente.

rencontre, MXXVI

Certes, il n'y a pas que des déserts...

Et puis on les traverse tellement mieux



A DEUX

rencontre, MXXV

Et quand je dis "embellies", je parle bien sûr et surtout de cet irrésistible désir de beauté qui me brûle et le corps et le coeur, de cette soif ardente qui me fait tant courir, et hélas bien trop souvent m'essouffle : les distances, malgré de trop rares miracles dominicaux en 13, devenant jour après jour de plus en plus longues, de plus en plus imprévisibles d'attente, de plus en plus épuisantes, pour ne pas dire infinies, oui, infiniment désespérées.

Ô Beauté, Beauté, Beauté,
que de déserts mon désir
parcoure en ton nom !

rencontre, MXXIV

Les Dimanches 13 portent bien davantage chance que les simples Vendredis du même acabit : ne vous en êtes-vous jamais aperçues ? Pour ma part, ce sont en tout cas des jours que je passe au lit : car même mes amours y sont pour ainsi dire....

embellies.

rencontre, MXXIII

Cette illumination qui vous embrase les yeux accorde alors à votre tête un rêve non moins fulgurant, où vient vous visiter la plus claire vérité du Monde.

Et cette vérité est sourire, et cette vérité est bonheur, car ce rêve perspicace sait bien qu'au-delà de toute mort, ou de ce qui en tient lieu,

vous continuez farouchement à aimer.

rencontre, MXXII

12 septembre 2009.

Ton oeil a cessé de briller, Willy.

Mais ton regard ne cesse d'illuminer nos yeux.

rencontre, MXXI

Alma que como el viento vaga inquieta
Y ruge cuando está sobre los mares,
Y duerme dulcemente en una grieta.
Alma que adora sobre sus altares,
Dioses que no se bajan a cegarla ;
Alma que no conoce valladares.
Alma que fuera fácil dominarla
Con sólo un corazón que se partiera






Para en su sangre cálida regarla

rencontre, MXX

9/11 west side,








ou la douceur d'un retour
au pays natal.

rencontre, MXIX

QUI RÊVE QUI ?






PEU M'IMPORTE SI LA BEAUTE LE SAIT, ELLE.

rencontre, MXVIII

La ligne de crête pouvant être la ligne des coeurs.

Pour ce qui est de la ligne des corps, au plus profond de la caresse, au plus intime des mains, qu'importe : celle que le Songe n'habite me sera toujours étrangère.

rencontre, MXVII

Orient, Occident...

Il est si difficile en fait de définir des frontières, tout autant sans doute que de les franchir...

J'en sais quelque chose.






C'est peut-être pour cela aussi que je demeure pour beaucoup comme insaisissable, et même incertaine...

Mais il n'en est rien bien sûr.

C'est juste que je demeure sur la ligne de crête, à regarder souvent l'agitation du monde, ou des mondes s'il en est plusieurs.

Car c'est là je pense, parmi l'obscur de leur sublime indétermination, que l'on y perçoit les choses en ce qu'elles ont de plus clair, voire de plus lumineux.

rencontre, MXVI

A moins que ce ne soit une caresse occidentale
qui ait de sa douceur avivé mon Ivresse...

"Ô saisons, ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?"

rencontre, MXV

Ma belle Orientale,

ou comment l'Eté n'a pas dit







son dernier mot.

rencontre, MXIV

Non, pas sweet, la maison. Pas sweet du tout. Trop de murs. Trop de murs lourds, trop de murs morts par ici qui la retiennent au sol. Qui l'y enfoncent.

Les maisons sont des tombes où ma vie devient très vite un mensonge. Voilà ma Vérité.

En fait, je suis née sur un cheval, et je crois que cela laisse des traces.

Je pense aussi que le seuil de ma demeure, ce sera toujours cet étrier taillé par mon père dans le bois unique d'une très belle Unicorne, le jour même de ma venue au Monde.

Je suis une Chevaucheuse, oui.

Et mon amoureuse est une femme aux semelles

DE CIEL

rencontre, MXIII

HOME SWEET HOME.









Je vais vous dire : entre nous, rien que des mensonges.

rencontre, MXII

VIERNES, 4 DE SEPTIEMBRE 2009.


VENUS MÍA,






MI DIOSA,







MI LUNA LLENA

rencontre, MXI

J'attends donc à présent le bonheur infini






de ma douce exception

rencontre, MX

Sur ce je vous salue Volcan mon frère,

et vous Eruptions folles dont je suis sans doute à jamais lumineusement la Fille !

-Qui m'a jamais approchée l'a hélas à ses dépens appris...

rencontre, MIX

Ô CETTE ETERNITE QUE NE RETIENT

QUE L'EPHEMERE DE NOS MEMOIRES...

rencontre, MVIII

Vieilles Amitiés qui ne se mesurent effectivement qu'à Vous, mes plus secrets Surgissements, mes plus intimes Réminiscences connues de nos seuls communs voyages !

Nous avons Vous et moi de la Terre ce goût âpre parfois d'une chair partagée, de cette imperceptible dévoration de toute chose et de tout être ici passés, et comme offerts ensuite en sacrifice à l'invisible, à l'inconcevable Beauté des Dieux et des Déesses que nous savons depuis toujours, sans bien sûr les avoir jamais possédés dans le clair trop obscur de nos yeux minuscules, dans le creux bien trop sombre de nos mains impuissantes, et à jamais !

rencontre, MVII

Septembre à présent partout répandu y va déjà de sa mélancolie, je le sens bien venir, ce feu dans chaque matin plus figé c'est toujours sa couleur, et puis nous sommes, c'est sûr,






de si






vieux







amis...