On dit que je suis juste une fille du rêve.
Juste une fille du feu noir de la nuit.
Moi ? La Madone des sleepings solitaires ? La Blanche-Neige aux sept sans lendemain ? Il n'en est rien. La petite gisante de ses songeries n'existe que dans l'imagination de celles qui la voient telle, de celles qui n'ont sans doute pas assez de foi pour me sentir ainsi que je suis bien : bien réelle, toute à nu de souffle et de peau, de soupirs et de doigts, et de langue, naturellement, de langue : oh les émouvants baisers que se préparent celles qui savent me donner dès à présent coeur, celles qui savent me penser dans leurs moindres secondes, celles qui ont ce don rare il est vrai de me dévêtir de la grâce ardente et pourtant légère de leur propre désir, celles qui savent sans attendre et en
un mot
M'AIMER !
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