mardi 30 juin 2009
rencontre, CMI
lundi 29 juin 2009
dimanche 28 juin 2009
samedi 27 juin 2009
rencontre, DCCCXCVIII
Je vous aime, mon corps, qui fûtes son désir,
Son champ de jouissance et son jardin d'extase
Où se retrouve encor le goût de son plaisir
Comme un rare parfum dans un précieux vase.
Je vous aime, mes yeux, qui restiez éblouis
Dans l'émerveillement qu'il traînait à sa suite
Et qui gardez au fond de vous, comme en deux puits,
Le reflet persistant de sa beauté détruite.
Je vous aime, mes bras, qui mettiez à son cou
Le souple enlacement des languides tendresses.
Je vous aime, mes doigts experts, qui saviez où
Prodiguer mieux le lent frôlement des caresses.
Je vous aime, mon front, où bouillonne sans fin
Ma pensée à la sienne à jamais enchaînée
Et pour avoir saigné sous sa morsure, enfin,
Je vous aime surtout, ô ma bouche fanée.
Je vous aime, mon coeur, qui scandiez à grands coups
Le rythme exaspéré des amoureuses fièvres,
Et mes pieds nus noués aux siens et mes genoux
Rivés à ses genoux et ma peau sous ses lèvres...
Je vous aime ma chair, qui faisiez à sa chair
Un tabernacle ardent de volupté parfaite
Et qui preniez de lui le meilleur, le plus cher,
Toujours rassasiée et jamais satisfaite.
Et je t'aime, ô mon âme avide, toi qui pars
- Nouvelle Isis - tentant la recherche éperdue
Des atomes dissous, des effluves épars
De son être où toi-même as soif d'être perdue.
Je suis le temple vide où tout culte a cessé
Sur l'inutile autel déserté par l'idole ;
Je suis le feu qui danse à l'âtre délaissé,
Le brasier qui n'échauffe rien, la torche folle...
Et ce besoin d'aimer qui n'a plus son emploi
Dans la mort, à présent retombe sur moi-même.
Et puisque, ô mon amour, vous êtes tout en moi
Résorbé, c'est bien vous que j'aime si je m'aime.
vendredi 26 juin 2009
jeudi 25 juin 2009
mercredi 24 juin 2009
mardi 23 juin 2009
lundi 22 juin 2009
rencontre, DCCCXCI
La mer est grise à l'aube, argentine et docile,
Chargée de ces oiseaux qui s'en font un asile
Et la brume légère en timide baigneuse
Habille de coton la vague paresseuse
Au zénith son éclat se moire de saphir
Et son or pailleté scintille d'élixir
De jouvence saline au parfum d'algues blondes
Venues de quels ailleurs en rondes vagabondes
Teintée de rose au soir dans le soleil couchant,
Elle s'unit à lui en tempo déchirant
Dans un hymen royal de lapis-lazuli
Dans le silence bleu de ses bains de minuit
Elle offre ses saveurs ainsi qu'on fait d'un fruit,
Conquise, elle reçoit l'étreinte de la nuit
dimanche 21 juin 2009
rencontre, DCCCXC
Les couloirs et les bancs d'azuelos habillés
Tout vibrants de vapeur et d'effluves mêlés
Ont accueilli ce soir la jeune fiancée
Dans leur pénombre chaude au silence adonnée.
Une fouta nouée en toge impériale,
Elle emplit de parfums ses mains de bronze pâle
Versés d'une coupelle en cuivre martelé
Par l'altière masseuse au sourire voilé.
Son corps brûlant s'anime à l'eau fraîche jetée
Sur les dalles de pierre aux carreaux descellés
Et l'argile labile en gestes prodigués
Donne encore à sa peau une empreinte lissée.
Elle sourit de voir les fillettes rieuses
Se presser autour d'elle en bandes curieuses
Des secrets révélés par ce rituel antique
D'une promesse faite à la nuit balsamique.
Les cris de joie s'élèvent, les rires et les chants
Se parent de thé rouge et de miel triomphants,
Tandis que l'eau de rose en senteur dérobée
S'unit à la gaieté de jasmin imprégnée.
Elle quitte les lieux de sa démarche lente
Escortée de sa mère en stature imposante,
Offrant de sa splendeur descendue d'une fresque
A l'odalisque en fleur son corps en arabesque.
samedi 20 juin 2009
vendredi 19 juin 2009
jeudi 18 juin 2009
mercredi 17 juin 2009
mardi 16 juin 2009
rencontre, DCCCLXXXIV
VALE
La grande amour que vous m'aviez donnée
Où fut la flamme, où fut la destinée
Où nous étions, où par la main serrées
Notre soleil, dont l'ardeur fut pensée
L'orbe pour nous de l'être sans second
Le second ciel d'une âme divisée
Le double exil où le double se fond.
Son lieu pour vous apparaît cendre et crainte,
Vos yeux vers lui ne l'ont pas reconnu
L'astre enchanté qui portait hors d'atteinte
L'extrême instant de notre seule étreinte
Vers l'inconnu.
Mais le futur dont vous attendez vivre
Est moins présent que le bien disparu.
Toute vendange à la fin qu'il vous livre
Vous la boirez sans pouvoir être qu'ivre
Du vin perdu.
J'ai retrouvé le céleste et sauvage
Le paradis où l'angoisse est désir.
Le haut passé qui grandi d'âge en âge
Il est mon corps et sera mon partage
Après mourir.
Quand dans un corps ma délice oubliée
Où fut ton nom, prendra forme de cœur
Je revivrai notre grande journée,
Et cette amour que je t'avais donnée
Pour la douleur.
lundi 15 juin 2009
rencontre, DCCCLXXXIII
Je t'enlise, je t'enrobe, je te love, je te veux
Je te vise, te bombarde, et je te prends d'assaut.
Je ne te laisse pas le temps, je t'invite,
Je t'emperle, je t'envoûte, je t'attends.
J'ai tellement envie de toi.
Je t'envahis, je t'environne, je suis partout à la fois.
Je suis de tous les départs
que tu prendras au hasard
pour ne plus m'entendre te répéter que je t'aime
t'enlise, te veux, t'attends,
te vise, te prends, te laisse,
t'embobine à chaque pas, te frise, te lisse, te lèche,
t'use et ruse, charme et louvoie.
Et du plus loin que tu sois,
je suis ta dernière demeure
et tu chemines vers moi.
dimanche 14 juin 2009
samedi 13 juin 2009
vendredi 12 juin 2009
rencontre, DCCCLXXX
Mais au fond, au fond et non d'une manière superficielle et immédiate -à quoi tant aujourd'hui pourtant s'arrêtent, au fond donc ou autrement dit en termes
QU'EST-CE QUE CELA CHANGERAIT ?
jeudi 11 juin 2009
rencontre, DCCCLXXIX
Je demande mon chemin
elle me répond
ton chemin c'est la danse
de tes reins de tes seins
de ton sexe où balance
le pas léger de mes doigts
Silence
ton chemin c'est la danse
ce corps à corps avec Celle
qui lentement t'épelle
ce mot tout neuf du bel Emoi
Silence
ton chemin c'est la danse
cent caresses et le goût de ma langue
courant
à cru ta bouche en tous les sens
dressant
dans ton coeur une carte du ciel
mercredi 10 juin 2009
mardi 9 juin 2009
rencontre, DCCCLXXVII
Perce-moi l'estomac d'une amoureuse flèche,
Brûle tous mes désirs d'un feu étincelant,
Élève mon esprit d'un désir excellent,
Foudroie de ton bras l'obstacle qui l'empêche.
Si le divin brandon de ta flamme me sèche,
Fais sourdre de mes yeux un fleuve ruisselant :
Qu'au plus profond du coeur je porte recélant,
Des traits de ton amour la gracieuse brèche.
Puisque tu n'es qu'amour, ô douce charité,
Puisque pour trop aimer tu nous as mérité
Tant de biens infinis et d'admirables grâces,
Je te veux supplier par ce puissant effort
De l'amour infini qui t'a causé la mort,
Qu'en tes rets amoureux mon âme tu enlaces.
lundi 8 juin 2009
rencontre, DCCCLXXVI
dimanche 7 juin 2009
samedi 6 juin 2009
vendredi 5 juin 2009
rencontre, DCCCLXXIII
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.
Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée…
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.