dimanche 28 décembre 2008

rencontre, DCXCIV



Tes seins de satin noir rebondis et luisants





tes bras souples et longs dont le lissé ondule

ce blanc sourire
des yeux
dans l'ombre du visage
éveillent en moi ce soir
les rythmes sourds
les mains frappées
les lentes mélopées
dont s'énivrent là-bas au pays de Guinée
nos soeurs
noires et nues
et font lever en moi
ce soir
des crépuscules nègres lourds d'un sensuel émoi
Car
l'âme du noir pays où dormes les anciens
vit et parle
Ce soir
en la force inquiète le long de tes reins creux
en l'indolente allure d'une démarche fière
qui laisse quand tu vas
traîner après tes pas
le fauve appel des nuits
que dilate et qu'emplit
l'immense pulsation des tams-tams en fièvre
Car
en ta voix surtout
ta voix au timbre nostalgique
ta voix qui se souvient
vibre et pleure
ce soir
l'âme du noir pays où dorment les anciens



Aucun commentaire: