Mais ce visage, est-il vraiment le tien ?
Voilà à présent que tu en doutes, usée sans doute à trop de miroirs, blessée aux jeux coupants de ce qu'ils te renvoient matin après matin, soir après soir, à cette image inversée de toi à laquelle depuis toujours ils te condamnent, de toute façon : sans compter ce charme encore plus trompeur qui fait que c'est ton oeil à qui ils s'en remettent, au final, à cet oeil que ce reflet de toi souvent insupporte, et qu'il fuit, donc, et qu'il voile, et qu'il aveugle, et qu'il métamorphose, au pis, effrayé de ce qu'il y voit, de ce qu'il pourrait y voir, ouvrant pour de bon ses paupières, les déchirant à l'éclat mis au feu
de sa lucidité !
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