dimanche 28 février 2010
samedi 27 février 2010
rencontre, MCCXXII
Marie Marie Marie ma Madeleine
si nue vêtue sous tes cheveux de laine
Marie Marie Marie ma Madeleine
ton coeur à cru ô ma plus haute Reine
Marie Marie Marie à perdre haleine
Chevauchant l'or de mes jours de mes nuits
Marie Marie Marie ma Madeleine
Vit-on jamais ici plus pur hymen
Marie Marie Marie ma Souveraine
Dame d'émoi flamme de bel ébène
Marie Marie Marie souple Sirène
au sexe de soleil aux seins d'Eden
Marie Marie Marie oh ma Fontaine
de baisers clairs sur l'azur de ton lit
Marie Marie Marie partie soudaine
Courant à quelque Dieu nouveau qu'on suit
Marie Marie Marie ma Madeleine
Source tarie sous le ciel de ma peine
vendredi 26 février 2010
jeudi 25 février 2010
mercredi 24 février 2010
rencontre, MCCXIX
Ondine - "Ecoute ! - Ecoute ! - C'est moi, c'est Ondine qui frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.
"Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l'air.
"Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l'eau coassante d'une branche d'aulne verte, et mes soeurs caressent de leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne !"
Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.
Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s'évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.
mardi 23 février 2010
lundi 22 février 2010
rencontre, MCCXVII
dimanche 21 février 2010
samedi 20 février 2010
vendredi 19 février 2010
rencontre, MCCXIV
jeudi 18 février 2010
rencontre, MCCXIII
mercredi 17 février 2010
mardi 16 février 2010
lundi 15 février 2010
dimanche 14 février 2010
samedi 13 février 2010
rencontre, MCCVIII
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
vendredi 12 février 2010
rencontre, MCCVII
jeudi 11 février 2010
rencontre, MCCVI
Le Livre fut toujours l'une de nos plus fidèles compagnes. Elle ? Je veux parler de l'Imagination folle qui se dégageait de certains d'entre eux. Eh oui, il en était déjà avec Elle comme il devait en être plus tard avec le piano. Nous la lisions à deux paires d'yeux.
A quatre mains, avec rage et délices, nous jouissions ardemment de ses pages.
mercredi 10 février 2010
mardi 9 février 2010
rencontre, MCCIV
A woman's face with nature's own hand painted,
Hast thou, the master mistress of my passion ;
A woman's gentle heart, but not acquainted
With shifting change, as is false women's fashion :
An eye more bright than theirs, less false in rolling,
Gilding the object whereupon it gazeth ;
A man in hue all hues in his controlling,
Which steals men's eyes and women's souls amazeth.
And for a woman wert thou first created ;
Till Nature, as she wrought thee, fell a-doting,
And by addition me of thee defeated,
By adding one thing to my purpose nothing.
But since she prick'd thee out for women's pleasure,
Mine be thy love and thy love's use their treasure.
Gilding the object whereupon it gazeth ;
A man in hue all hues in his controlling,
Which steals men's eyes and women's souls amazeth.
And for a woman wert thou first created ;
Till Nature, as she wrought thee, fell a-doting,
And by addition me of thee defeated,
By adding one thing to my purpose nothing.
But since she prick'd thee out for women's pleasure,
Mine be thy love and thy love's use their treasure.
lundi 8 février 2010
dimanche 7 février 2010
rencontre, MCCII
Attendre, Atteindre.
Atteindre à quelque chose de sublime. Préférer parfois la seule épaisseur tremblante de l'air à la si troublante pesanteur des corps dont nous nous comblons trop souvent, chercher le désir parmi ce Déserté qui court en nous et que nous ne savons même plus nommer par excès de silence au-dedans des yeux, par abus de bruit jusqu'à la moindre syllabe de nos langues, lorsqu'elles croient embrasser et qu'elles ne font qu'enlacer des salives, délicieuse petite valse lente où il manquera pourtant toujours le bonheur bouche bée de ce mot qui demeure à nos lèvres et qui hésite encore, lui, à se montrer, à se crier, à se lier à l'autre, ce mot le plus simple et le plus difficile, ce mot le plus intime, ce mot le plus impudique, ce mot dont jusqu'au ciel on rougira parce qu'il est une aurore, la seule aurore, ce mot soleil, ce mot d'Amour.
samedi 6 février 2010
rencontre, MCCI
Aue Maria
Gratia plena
Maria gratia plena
Maria gratia plena
Gratia plena
Maria gratia plena
Maria gratia plena
Aue, aue dominus
Dominus tecum
Benedicta tu in mulieribus
Et benedictus
Et benedictus fructus uentris
Ventris tuae Jesus
Aue Maria
Aue Maria
Mater Dei
Ora pro nobis peccatoribus
Ora pro nobis
Ora, ora pro nobis peccatoribus
Nunc et in hora mortis
Et in hora mortis nostrae
Et in hora mortis nostrae
Et in hora mortis nostrae
Aue Maria
vendredi 5 février 2010
rencontre, MCC
La Musique ?
Elle va jusqu'au fond de l'âme de ceux qui savent l'entendre. Elle y va chercher le chagrin. Là, Elle le prend à la gorge. Là, à défaut de l'égorger, Elle le fait chanter. La guérison d'une âme dans ce chagrin qui s'élève alors à tue-tête ? Qu'importe. Une seule de ces incantations-là vaut pour moi tous les sorts de toutes les Guérisseuses. Car j'y ai à chaque fois senti l'invisible tessiture du Ciel, la corde sonore de toutes les libérations. Mourir, après, ce n'est plus que le temps d'un silence.
jeudi 4 février 2010
rencontre, MCXCXIX
mercredi 3 février 2010
rencontre, MCXCVIII
L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.
Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...
Et tu me diras : " Cherche ! " en inclinant la tête,
- Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
- Qui voyage beaucoup...
mardi 2 février 2010
rencontre, MCXCVII
Benedetto sia 'l giorno, e 'l mese, et l'anno,
et la stagione, e 'l tempo, e l'ora, e 'l punto,
e 'l bel paese, e 'l loco ov' io fui giuntoda' duo begli occhi, che legato m'ànno ;
e benedetto il primo dolce affanno
ch'i' ebbi ad esser con Amor congiunto,
e l'arco, e le saette ond'i' fui punto,
e le piaghe che 'nfin al cor mi vanno.
Benedetto le voci tante ch'io
chiamando il nome de mia donna ò sparte,
e i sospiri, et le lagrime, e 'l desio ;
e benedette sian tutte le carte
ov'io fama l'acquisto, e 'l pensier mio,
ch'è sol di lei, sí ch'altra non v'à parte.
e l'arco, e le saette ond'i' fui punto,
e le piaghe che 'nfin al cor mi vanno.
Benedetto le voci tante ch'io
chiamando il nome de mia donna ò sparte,
e i sospiri, et le lagrime, e 'l desio ;
e benedette sian tutte le carte
ov'io fama l'acquisto, e 'l pensier mio,
ch'è sol di lei, sí ch'altra non v'à parte.
lundi 1 février 2010
rencontre, MCXCVI
"Quel fut ton plus beau jour ?" fit sa voix d'or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
-Ah! les premières fleurs,qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort des lèvres bien-aimées !
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