dimanche 7 février 2010

rencontre, MCCII




Attendre, Atteindre.








Atteindre à quelque chose de sublime. Préférer parfois la seule épaisseur tremblante de l'air à la si troublante pesanteur des corps dont nous nous comblons trop souvent, chercher le désir parmi ce Déserté qui court en nous et que nous ne savons même plus nommer par excès de silence au-dedans des yeux, par abus de bruit jusqu'à la moindre syllabe de nos langues, lorsqu'elles croient embrasser et qu'elles ne font qu'enlacer des salives, délicieuse petite valse lente où il manquera pourtant toujours le bonheur bouche bée de ce mot qui demeure à nos lèvres et qui hésite encore, lui, à se montrer, à se crier, à se lier à l'autre, ce mot le plus simple et le plus difficile, ce mot le plus intime, ce mot le plus impudique, ce mot dont jusqu'au ciel on rougira parce qu'il est une aurore, la seule aurore, ce mot soleil, ce mot d'Amour.



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