mercredi 6 mai 2009

rencontre, DCCCXXXVI



Ton rire est clair, ta caresse est profonde,

Tes froids baisers aiment le mal qu'ils me font

Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l'onde,

Et les lys d'eau sont moins purs que ton front ;


Ta forme fuit, ta démarche est fluide,

Et tes cheveux de légers réseaux ;

Ta voix ruisselle ainsi qu'un flot perfide ;

Tes bras souples sont pareils aux roseaux,





Aux longs roseaux des fleuves, dont l'étreinte

Enlace, étouffe, étrangle savamment,

Au fond des flots, une agonie éteinte

Dans un nocturne évanouissement.



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