mardi 12 mai 2009

rencontre, DCCCXLIII




Leurs mains ont très souvent le geste de se prendre
Et les doigts enlacés, elles s'en vont ainsi,
Et l'ombre du jardin unit leur groupe tendre
Aux formes des buissons entremêlés aussi


Le front touche le front et l'épaule l'épaule ;
Entre elles passe un nom, deux noms entre elles deux ;
Et, dans le vent subtil et tiède qui les frôle,
Palpitent mollement des songes amoureux


Elles vont, sans savoir rien d'autre que leur rêve
A l'horizon doré du bonheur ingénu ;
Et leur marche parfois s'interrompt et s'achève,
Comme hésitent des pas sur un seuil inconnu.







Elles vont, sans rien voir des choses de la vie,
Elles qui sauront plus qu'un homme des douleurs !
Et leur âme légère et jeune, heureuse, envie
L'aube du jour obscur où couleront leurs pleurs !




2 commentaires:

Unknown a dit…

pourrais-je savoir qui est l'auter de ce poème ?

APOLLINE 2 a dit…

C'est un poème d'Harlette Gregh (1881-1958), publié dans son recueil "Jeunesse" en 1907.