dimanche 30 décembre 2007

rencontre, CCI


Ce palais aux cent pièces et aux cent princesses marquait cependant de son empreinte celle des Voyageuses qui une nuit, une seule nuit s'y était arrêtée. Il me restait alors, parmi le trouble, sinon la confusion qui pouvait à son réveil s'emparer de ses hôtes, à démêler du monde des illusions ceux des visages qui appartenaient à la réalité, cette réalité qui un jour m'avait fait prendre le chemin étroit qui menait à Léa, ce chemin si difficile et auquel tant de mes proches compagnes m'avaient à plusieurs reprises incitée à renoncer.

Et pourtant ! Nul ne l'ignorait vraiment mon entêtement, ni ma détermination un peu folle à poursuivre une chimère lorsque l'intuition m'en avait donné le signal, sinon l'ordre : cet ordre secret du Coeur au respect duquel je me suis toujours engagée, et qui nourrit sans doute la force qui me pousse aujourd'hui ...

Il me fallait donc entreprendre cette nouvelle épreuve de ma quête : après avoir mis à nu mon coeur, mettre véritablement à la même lumière celui des ces regards qui m'avait, alors que je ne l'avais pas encore fixé véritablement, éblouie.





Eblouie. De cet éblouissement qui précisément ne devait pas m'aveugler, et me perdre, comme tant d'autres avant moi, mais bien au contraire me mener à cette reconnaissance lumineuse vers quoi sont portées les âmes jumelles lorsque, vêtues de nouvelles apparences, et mises à la redoutable épreuve du Temps, elles doivent malgré tout se reconnaître et, s'étant reconnues, si elles y parviennent jamais, se réunir à nouveau.





Se réunir pour y unir la toute-puissance de leur Amour.

De cet Amour qui, seul, pourra changer le Monde.



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