vendredi 30 novembre 2007
jeudi 29 novembre 2007
rencontre, CLIV
Tu es colombe
Je suis moustique
Tu es lune de neige
Je suis nuit de chagrin
Tu es emplie de fruits
Je suis toute vermoulue
Tu es soleil d'ivresse
Je suis mélancolie
Toi la vie de ma vie
L'amour de mon amour
Je ne suis qu'un tapis
Etendu à tes pieds
Toi ma tendre fougère
A la robe nouvelle
Etoile du matin
Toute vêtue de blanc
Par-dessus les nuées
Toi ma source d'eau pure
Tu seras mon doux piège
Et moi ton ombre obscure
mercredi 28 novembre 2007
mardi 27 novembre 2007
lundi 26 novembre 2007
dimanche 25 novembre 2007
samedi 24 novembre 2007
vendredi 23 novembre 2007
rencontre, CXLIV
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine !
jeudi 22 novembre 2007
mercredi 21 novembre 2007
rencontre, CXLI
Lèvres qui ressemblez aux livres entrouverts
Livres qui ressemblez aux lèvres refermées
Lèvres livres d'aimer où la louve s'entend
Lèvres livrées aux vents de la douceur du temps
Lèvres en un rire ourlées qui s'en vont en se cherchant
Lèvres frémir de sang sans un mot prononcé
Déchirées au réveil et qui s'en vont criant
L'inaudible secret des flammes renversées
Lèvres à tout jamais fermées sur le miroir
Lèvres du canal grande et fenice d'un soir
Effacées oubliées sans entendre ni voir
Un loup sur le visage un msque s'approcher
Lèvres cousues au fil de quatre chevaux blancs
Lèvres pulpes du vin et moirures du vent
Lèvres scellées un doigt sur le soleil levant
Tremblantes lèvres nues des folles chevauchées
mardi 20 novembre 2007
rencontre, CXL
lundi 19 novembre 2007
rencontre, CXXXIX
S'una fede amorosa, un cor non finto,
un languir dolce, un desïar cortese ;
s'oneste voglie in gentil foco accese,
un lungo error in cieco laberinto ;
se ne la fronte ogni penser depinto,
od in voci interrotte a pena intese,
or da paura, or da vergogna offese ;
s'un pallor di vïola et d'amor tinto ;
s'aver altrui piu caro che se stesso ;
se sospirare et lagrimar maisempre,
pascendosi di duol, d'ira et d'affanno ;
s'arder da lunge et agghiacciar da presso
son le cagion' ch'amando i' mi distempre,
vostro, donna, 'I peccato, et mio fia 'I danno.
dimanche 18 novembre 2007
samedi 17 novembre 2007
vendredi 16 novembre 2007
jeudi 15 novembre 2007
mercredi 14 novembre 2007
mardi 13 novembre 2007
rencontre, CXXVI
BLASON
Tétin refait, plus blanc qu'un oeuf,
Tétin de satin blanc tout neuf,
Tétin qui fait honte à la rose,
Tétin plus beau que nulle chose,
Tétin dur, non pas tétin, voire
Mais petite boule d'ivoire,
Au milieu duquel est assise
Une fraise, ou une cerise
Que nul ne voit, ne touche aussi,
Mais je gage qu'il est ainsi :
Tétin donc au petit bout rouge,
Tétin qui jamais ne se bouge,
Soit pour venir, soit pour aller,
Soit pour courir, soit pour baller ;
Tétin gauche, Tétin mignon,
Toujours loin de son compagnon,
Tétin qui portes témoignage
Du démourant du personnage,
Quand on te voit, il vient à maints
Une envie dedans les mains
De te tâter, de te tenir :
Mais il se faut bien contenir
D'en approcher, bon gré ma vie,
Car il viendrait une autre envie.
Tétin de satin blanc tout neuf,
Tétin qui fait honte à la rose,
Tétin plus beau que nulle chose,
Tétin dur, non pas tétin, voire
Mais petite boule d'ivoire,
Au milieu duquel est assise
Une fraise, ou une cerise
Que nul ne voit, ne touche aussi,
Mais je gage qu'il est ainsi :
Tétin donc au petit bout rouge,
Tétin qui jamais ne se bouge,
Soit pour venir, soit pour aller,
Soit pour courir, soit pour baller ;
Tétin gauche, Tétin mignon,
Toujours loin de son compagnon,
Tétin qui portes témoignage
Du démourant du personnage,
Quand on te voit, il vient à maints
Une envie dedans les mains
De te tâter, de te tenir :
Mais il se faut bien contenir
D'en approcher, bon gré ma vie,
Car il viendrait une autre envie.
lundi 12 novembre 2007
rencontre, CXXV
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau :
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau
C'est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D'un seul regard l'éclaircirait !
Mais non, ma jeunesse est finie...
Adieu, doux rayon qui m'as lui,
Parfum, jeune fille, harmonie...
Le bonheur passait, il a fui !
dimanche 11 novembre 2007
samedi 10 novembre 2007
vendredi 9 novembre 2007
rencontre, CXXII
mercredi 7 novembre 2007
lundi 5 novembre 2007
vendredi 2 novembre 2007
rencontre, CXVIII
DIES MORTVORVM
En su llama mortal la luz te envuelve.
Absorta, pálida doliente, así situada
contra las viejas hélices del crepúsculo
que en torno a ti da vueltas.
Muda, mi amiga,
sola en lo solitario de esta hora de muertes
y llena de las vidas del fuego,
pura heredera del día destruido.
Del sol cae un racimo en tu vestido oscuro.
De la noche las grandes raíces
crecen de súbito desde tu alma,
y a lo exterior regresan las cosas en ti ocultas,
de modo que un pueblo pálido y azul
de ti recién nacido se alimenta.
Oh grandiosa y fecunda y magnética esclava
del círculo que en negro y dorado sucede:
erguida, trata y logra una creación tan viva
que sucumben sus flores, y llena es de tristeza.
jeudi 1 novembre 2007
rencontre, CXVI
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