mardi 26 août 2008

rencontre, CDXXXVIII


Bonjour, pauvre visage

si tu as choisi, dans
la rigueur du matin, de revenir
dans l'être
si tu portes, sur le front
la rosée des morts
comme si le combat
de la nuit avait
noyé les ombres
comme si
tu reprenais pied
dans l'apesanteur du vivant.


Tu portes les marques
les traces , les éclairs
de mémoires inconnues.
Tu sais, par l'âme ou le cerveau
que des rires et des cris
ont martelé ta face.
C'était un autre jour
c'était une autre langue
dans le premier éclat de l'univers.
Et si tu écoutais vraiment
la rumeur du Temps
tu pourrais presque saisir
le fantôme de nos vies.

Bonjour pauvre visage
si tu as choisi, dans
la candeur du matin, de revenir
dans l'être
si tu portes, sur le front
l'absurde ignorance des vivants
comme si le combat
de la nuit avait
déçu les ombres
comme si
tu perdais pied



dans l'océan de la vérité.



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