samedi 12 avril 2008

rencontre, CCCII


Du pays lointain d'où je viens, j'ai gardé la mémoire de ces visages, de ces regards, de ces mains, de ces doigts, de ces lèvres qui encore, parfois, se rencontrent ici, au pays nouveau de Léa. Je lui en ai parlé : il est même fort possible qu'elle m'ait entendue. Qui sait... Mais au fond, à quoi cela m'avance-t-il ? A quoi cela nous avance-t-il ? Ces choses-là sont anciennes, si anciennes... Et vivre, vivre à nouveau parmi nos corps, naître par ces visages-là, ces regards, ces mains, ces doigts et ces lèvres-là qui seront pour un temps nôtres, seulement nôtres, et qui nous porteront désormais de notre arrivée à notre départ du côté de ce pays-ci, n'est-ce pas, d'une certaine façon, s'obliger à franchir le fleuve d'un certain oubli, le franchir, et surtout






L'ACCEPTER ?


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